Barfleur, petit port de pêche et de traditions.
Avec ses quais chargés de chaluts, de dragues, de casiers, de cordes et de filets colorés, Barfleur est un port de pêche actif, port d’échouage où se mêlent petites et grosses unités de pêche et bateaux de plaisance. Les principales activités des professionnels de la pêche sont, selon la saison, la pêche à la coquille Saint-Jacques et la pêche à l’olivette (pétoncle).
La pêche : Les 5 gisements mouliers situés à proximité du littoral, entre la pointe de Barfleur et la pointe de Saire, ont malheureusement quasiment disparus de nos jours.
Outre les coquilles Saint- Jacques et les olivettes, les bateaux pêchent :
– des crustacés (avec des casiers et nasses) : homards, étrilles, tourteaux, toute l’année ; araignées principalement au printemps et crevettes, appelées communément « bouquet », de septembre à fin octobre,
– des poissons (avec chaluts, lignes, cordes) : bars (appellation bar de ligne), colins, maquereaux, sardines, morues,
– des poissons plats : soles, carrelets, turbots, barbues, raies,
– des poissons de fond : roussettes et congres.
La production est artisanale et familiale.
Que voit-on dans le port ?
Des chalutiers : Des chalutiers mesurant entre 12 et 16 mètres, sont amarrés le long du quai. Ils travaillent avec du matériel traînant : le chalut. En période de la pêche à la coquille Saint-Jacques, ces bateaux traînent des dragues dont le nombre est fonction de la taille du navire et la puissance du moteur.
Des caseyeurs, des fileyeurs et des cordiers : Une douzaine de bateaux, mesurant environ 10 mètres, sont mouillés au milieu du port ou amarrés à quai. Ils travaillent avec du matériel dormant : casiers, filets, cordes.
Des ligneurs de bars : Une trentaine de ligneurs, mesurant entre 6 et 8 mètres sont mouillés au milieu du port. Munis d’un puissant moteur, on peut les voir ligner dans le raz durant l’été.
Des plates : Petites embarcations d’échouage à fond plat qui servent essentiellement d’annexe pour rejoindre les bateaux au mouillage dans le milieu du port. Quelques-unes posent encore casiers ou nasses.
Que voit-on sur les quais ?
Des chaluts de fond: Ils sont conçus pour pêcher des poissons évoluant à proximité du fond, ou en pleine eau. Poches en filet avec à l’ouverture en haut une corde munie de flotteurs et en bas un bourrelet lesté. L’ouverture se prolonge latéralement par des ailes qui canalisent le poisson vers la poche; le chalut se termine vers l’arrière par le cul ou poche. L’ouverture horizontale du chalut est assurée par deux panneaux divergents (pièces en bois ou métalliques, rectangulaires). Selon la taille et la puissance de propulsion du bateau on utilise des chaluts plus ou moins importants.
Des chaluts à perche: En usage pour le poisson plat (sole, carrelet, raie…). Grands filets de couleur verte, qui se terminent vers l’arrière par une poche où s’accumule le poisson capturé. L’ouverture du filet est maintenue par une armature métallique, la perche, et pour éviter d’abîmer le dessous du filet, on attache des cordes décordées.
Des chaluts pélagiques: Il peuvent être traînés par un seul bateau, il sont alors utilisés avec des panneaux divergents les maintenant ouverts. Ils peuvent aussi être traînés par deux bateaux pêchant écartés l’un de l’autre pour ouvrir le filet horizontalement.
Des casiers: Ils servent à la pêche des crustacés. Ce sont des pièges en forme de cage ou de panier à l’intérieur desquels est fixé un appât. Posés sur le fond, ils séjournent en mer pendant un ou plusieurs jours. Leurs formes et matériaux sont variés.
Les nasses, variantes des casiers, sont utilisées pour pêcher le bouquet (crevette rose). Auprès des casiers, on peut voir les cordes appelées « filières » qui relient les casiers les uns aux autres, les ancres qui les maintiennent au fond et les bouées de repérage. Les caseyeurs, avec leurs bouées rouges ou oranges, ressemblent à des « porte-ballons ».
Des filets maillants: Fabriqués en fils fins, mouillés verticalement, tendus vers le haut par une corde munie de flotteurs et par le bas par une corde lestée, les poissons se font prendre en se « maillant » par les ouïes. La dimension des mailles varie en fonction des poissons que l’on veut capturer. Les fileyeurs ont de 500 à 2000 mètres de filet à bord.
Des cordes: Ce sont des lignes de plusieurs centaines de mètres (palangres). Une ligne maîtresse supporte à intervalles réguliers des lignes secondaires, elles-mêmes terminées par un hameçon garni d’un appât « la boëtte ». Les cordes sont lovées, en révolutions circulaires dans des « timbales » métalliques (cuves en alliage léger). Les cordiers sont particulièrement repérables par la présence sur le pont de ces timbales.
La pêche c’est aussi
La pêche à pied de loisir: Vous pourrez pêcher, en respectant les périodes d’ouverture et les horaires des marées. La ressource est fragile, respectez-la. Ne récoltez que les crustacés ou mollusques de taille réglementaire. Attention à la réglementation qui est susceptible de modification.
Pêche maritime de loisir pratiquée à pied, à la nage ou sous-marine dans le département de la Manche.
Tailles de capture, périodes de pêche, engins autorisés et quantités maximales de pêche par jour et par pêcheur pour les espèces de coquillages, poissons, crustacés et céphalopodes.
La pêche à pied de loisir, législation :
- Périodes de pêche : Cliquez ici pour consulter le document
- Espèces autorisées et taille de pêche : Cliquez ici pour consulter le document sur le site officiel www.legifrance.gouv.fr