La Manche est l’une des mers les plus fréquentées du monde et le raz de Barfleur est depuis toujours l’un de ses points de passage connu des marins pour sa dangerosité.
En 1865, est créée la SCSN, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, qui deviendra la SNSM, la Société Nationale de Sauvetage en Mer, en 1967.
Le 20 avril 1865 est ouverte la 1ère station de sauvetage française à Barfleur. Elle a été construite sur le modèle anglais. Le 1er canot, « l’Othello », sort des chantiers navals anglais Forrest and Sons. C’est un canot à redressement, « insubmersible», qui mesure environ 30 pieds (9,78 m) et
compte 10 avirons. Il est lancé à partir du quai.
II sera remplacé en 1889 par le « Sophie et Jeanne de Saint Faron », puis suivront en 1914 le « Veuve Armand Forquenot » et en 1933 le « Alfred et Élise Millet », premier canot à moteur de la station.
En 1955 est construite la station actuelle : elle abrite le « Crestey et Sauvé ».
Ce canot de 13 mètres interviendra plus de 400 fois au cours de sa carrière jusqu’en 1997. Il porte le nom de deux sauveteurs, le sous-patron Louis Crestey et le canotier Auguste Sauvé, péris en mer le 20 décembre 1893 en portant secours au bateau de pêche le « Maria ».
Quelques jours avant ce drame, du 19 au 22 novembre 1893, l’équipage du canot barfleurais avait secouru 5 navires et 56 personnes malgré des conditions météo très défavorables : tempête de nord-est et rafales de neige.
Aujourd’hui vous pouvez voir dans l’anse de la Masse (derrière l’église) ou, par gros temps, dans le port de Barfleur le canot tous temps « Amiral de Tourville ».