Concert mardi 26 juillet 2022

La Sportelle, ensemble vocal

Avec Laetitia Corcelle, soprano, Anne Bertin-Hugault, mezzo-soprano, Steve Zengh, ténor, Cédric Baillergeau, baryton

 

MARDI 26 JUILLET, 18 h 30

 

 

PROGRAMME :

Ave Maria…oui mais lequel ?

“L’idée de rassembler tant d’Ave Maria est venue d’une vraie question que je me suis souvent posée : il arrive fréquemment qu’on me demande de « chanter l’Ave Maria », pour des mariages ou d’autres moments importants dans la vie des gens. Et chaque fois, intérieurement, je m’interroge : oui, mais lequel ?

Voilà comment est né ce concert : comme une réponse à cette question, ou plutôt un début de réponse, car le répertoire est immense ! Le texte Ave Maria a inspiré des centaines de compositeurs depuis le VIIIe siècle et continue de le faire. Cela fait de ce programme, un voyage à travers le temps et l’espace : on y découvre comme chaque époque, chaque style s’est approprié le texte et le fait vibrer différemment. 

Ce concert au festival de Barfleur vous emmène dans  toute l’Europe du VIIIe au XXIe siècle. Quatre étapes rythment ce voyage, conclues chaque fois par l’autre grande prière chrétienne, le Notre Père en allemand, en russe et en latin. ”  Laetitia Corcelle

La Sportelle en quelques mots :

Près de 50 concerts en 4 ans malgré les années covid, et de nombreuses actions de médiation (plus de 60 ateliers chorals, interventions scolaires, stages d’été…), voilà le jeune mais dynamique parcours de la Sportelle, ensemble de 4 à 8 chanteurs au service de la musique sacrée de tous siècles.

De très belles structures et de grands artistes lui ont déjà accordé leur confiance, comme la Cité de la Voix à Vézelay, le festival Sinfonia en Périgord, le festival de Perpignan, le Palazzetto Bru Zane, Thierry Escaich, Thomas Ospital.

L’ensemble La Sportelle est né en décembre 2017 à Rocamadour, dans le giron du projet Rocamadour-Musique sacrée porté par l’association Cantica Sacra. Associé depuis sa naissance au festival de Rocamadour, l’ensemble y est en résidence permanente.

Pourquoi ce nom, la Sportelle ?

C’est le nom de la médaille de Rocamadour, lieu de pèlerinage millénaire : St Jacques de Compostelle a sa coquille, Rocamadour a sa sportelle ! Depuis le moyen-âge, les pèlerins remportent après leur passage dans la cité sainte cette petite médaille en forme d’amande. Grâce à eux, elle voyage aux quatre coins du monde, emportant avec elle le rayonnement de Rocamadour. La Sportelle musicale a la même vocation !

Les artistes

La Sportelle rassemble une équipe d’artistes très polyvalents : à la fois solistes et choristes, ils ont les qualités d’écoute et d’expression de chambristes, et savent s’adapter aux époques très variées du répertoire sacré.

BIO :

  • Anne Bertin-Hugault, mezzo-soprano

Après des études littéraires et son prix de piano au CNSMD de Lyon, elle se perfectionne au Mozarteum de Salzburg (Autriche), puis à l’Université de Montréal (Canada) auprès d’Anne Queffélec et Jean-Claude Pennetier. De retour en France, elle se passionne pour la recherche, obtient son Master de culture musicale en 2010, et sans délaisser ses récitals en soliste, elle obtient les master d’accompagnement et de musique de chambre au CNSMD de Paris en 2011 et  2016. Elle devient chef de chant au Collegium Vocale de Gand, auprès de Philip Herreweghe. Entre autres nombreux concerts, elle fait régulièrement équipe avec son frère Luc Bertin-Hugault, basse. Titulaire du Certificat d’Aptitude, elle est accompagnatrice et enseigne le piano au conservatoire d’Aix-en-Provence.

Cette excellente pianiste est également une magnifique chanteuse. Suite à son diplôme d’études musicales de chant lyrique avec Ronald Klekamp, elle se produit régulièrement aussi bien en soliste dans des programmes de musique sacrée (Festival de Rocamadour, Festival d’Avignon), que dans des chœurs d’opéra (Reims) et dans la Sportelle depuis sa fondation en 2017.

  • Steve Zheng, ténor

Formé d’abord au conservatoire d’Orléans, il intègre les classes d’Yves Sotin et de Mickaël Mardayer au conservatoire de St-Maur-des-Fossés. Portant un intérêt tout particulier à la musique d’aujourd’hui, il rejoint le Chœur Mikrokosmos (dir. Loïc Pierre), ainsi que l’Ensemble Sequenza 9.3 (dir. Catherine Simonpietri). Le répertoire du XXe siècle y abonde et les créations contemporaines sont au cœur du projet artistique de ces deux ensembles, qui travaillent en étroite collaboration avec des compositeurs du monde entier. En janvier 2014, il interprète le rôle de Franz Z. dans l’opéra de chambre ‘‘Pion prend Tour en D9’’ de Bruno Giner, sous la direction de Clément Joubert. Il participera également à la création de Seven Stones, opéra sans orchestre ni direction pour 4 solistes et 12 choristes-instrumentistes, composé par Ondřej Adamek et mis en scène par Eric Soyer, lors de l’édition 2018 du Festival d’Aix-en-Provence.

Animé d’une forte volonté de promouvoir la musique en ensemble, il se produit régulièrement en concert avec Les Métaboles, Sequenza 9.3 et Accentus, mais il porte à la Sportelle un attachement particulier dans laquelle il est investi depuis les débuts.

  • Cédric Baillergeau, baryton

Commençant par l’apprentissage de la clarinette et des percussions, il découvre le chant au sein de la Maîtrise de la Perverie à Nantes, il y fera ses premières expériences de choriste et de soliste. Il intègre de nombreux ensembles vocaux professionnels : Mikrokosmos, l’Ecole Maîtrisienne Régionale des Pays de la Loire, l’Ensemble Vocal de Nantes, la Camerata Vocale de Brive, Egregor vocal, et l’ensemble vocal Candor Vocalis. Il intervient dans ces ensembles en tant que choriste ou soliste selon les productions.

Depuis 2012, il chante dans l’ensemble Mélisme(s) et au sein des choeurs de l’Opéra de Rennes et de l’Opéra du Rhin. En 2014, il intègre Les Cris de Paris, les Métaboles, le Palais Royal et l’ensemble Exosphère à Strasbourg. En 2020, il crée Climax, un quatuor de close harmony et jazz vocal. Cédric est membre fondateur de la Sportelle depuis 2017, apportant sa pâte vocale généreuse, sa musicalité très ouverte et sa fantaisie vivifiante à chaque production.

  • Laetitia Corcelle, soprano, directrice musicale

Après une formation universitaire en littérature, elle entre au Conservatoire à rayonnement régional de Strasbourg où elle obtient ses prix de chant lyrique et musique de chambre en 2009. Elle reçoit par ailleurs l’enseignement précieux de François Leroux, Brigitte Balleys, Jeff Cohen, et Mélanie Moussay.

Chantant dans tous types de formations, pour approcher tant les miniatures musicales en solo ou à un par voix que les grandes œuvres chorales, elle se produit dans de nombreux festivals et lieux prestigieux : le Théâtre des Champs-Elysées, Opéra de Rennes, de Nantes-Angers, Festival de la Chaise-Dieu, Festival de Besançon, Festival Sinfonia en Périgord, Festival de Beaune, le Quartz à Brest, Festival de SixFours, Festival de Perpignan, …

Depuis 2013, Laetitia Corcelle est conseillère artistique du Festival de Rocamadour aux côtés d’Emmeran Rollin et Enguerrand de Hys. Elle assure la direction musicale de la Sportelle depuis sa création, avec énergie, simplicité et un regard franc sur les enjeux d’un projet culturel choral dans le monde d’aujourd’hui.

Par ailleurs elle chante au sein des ensembles Mélisme(s) (Gildas Pungier) et Exosphère (Jean-Philippe Billmann) ou encore avec l’orchestre Matheus de Jean-Christophe Spinosi. En récital, elle joue régulièrement avec Emmeran Rollin, organiste et directeur du festival de Rocamadour ; elle forme également un duo avec le pianiste tourangeau François Cornu, dans un récital musical et littéraire intitulé « Et si Madame Bovary avait chanté ? ».

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Intentions artistiques

La musique sacrée en général souffre d’une image poussiéreuse ou élitiste, voire les deux. Je concocte les programmes de la Sportelle avec cet objectif : enlever la poussière de ces répertoires magnifiques, qui ont encore à parler aujourd’hui. Ils racontent les racines, mais aussi l’universalité qui traverse l’histoire de la musique : loin de l’élitisme, ces musiques sont au contraire des outils d’unité.

Les programmes de l’ensemble partent de choses simples : une question « Ave Maria, oui mais lequel ? » ; un compositeur connu du grand public comme Saint Saëns, mais pas sa musique sacrée ; les bonnes choses du terroir – le vin, la gastronomie ; la lumière dans tous ses états : visuelle et sonore, brillante et sombre.

Ces points de départ me permettent de créer des liens :  en tissant des correspondances entre les sens, les yeux, les oreilles, les papilles, les perceptions spatiales du son, les concerts sont à la fois une expérience immersive complète, et surtout simple, abordable, sans grandiloquence. 

Les concerts tissent aussi des liens entre les arts : la gastronomie et l’art de la vinification pour les Dégustations croisées, la peinture et l’architecture pour Lux, la littérature pour Romantique Gounod.

Enfin, bien-sûr, les programmes sportelliens sont en lien profond avec l’histoire du sacré occidental, ses textes ancestraux et ses formes liturgiques, qui nourrissent les choix de répertoire et prennent un sens pour le public quel qu’il soit, parce qu’ils racontent le fil qui relie 10 siècles de notre civilisation.”

Laetitia Corcelle

L’ensemble la Sportelle est soutenu par la DRAC Occitanie, La Région Occitanie et la Caisse des dépôts Occitanie.

 

 

 

 

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